(AFP) – Il y a 5 heures
PARIS — Voici des réactions politiques lundi à l'annonce de la candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle:
- François Hollande, candidat PS à la présidentielle: ""Il a surpris son monde". "Je ne sais pas exactement si cette candidature ira jusqu'au bout". "C'est un homme de convictions, on verra (...) si sa conviction est aussi forte que les pressions qu'il a en ce moment sur son dos".
- Jean-Louis Borloo: "Je pense que cela redistribue les cartes, Villepin casse l'ambiguïté de Bayrou. Et ça amène forcément Bayrou à n'être qu'un appendice de la candidature de gauche. Il ne pourra pas dire qu'il est à la fois le réceptacle du centre droit et du centre gauche. La grande mauvaise nouvelle c'est pour Bayrou, ce n'est pas pour Sarkozy",
- Olivier Besancenot, membre de la direction nationale du NPA : "Tout ce qui divise la majorité présidentielle, c'est bon à prendre car on souhaite tous que Nicolas Sarkozy se prenne une grosse claque aux élections." (sur LCI)
- Eric Raoult, député UMP: "C'est pas une bonne nouvelle. Il pourrait y en avoir de meilleures. Mais on est encore à plusieurs mois des élections. On peut être candidat en décembre et soutien en mars. Il veut montrer qu'il existe, qu'il ne faut pas l'oublier, qu'il a encore quelque chose à dire et à faire pour son pays. Il a été au côté de Jacques Chirac un très bon Premier ministre. Il est aussi un homme de la droite et du centre. Et puis le discours de l'ONU on s'en souvient. Mais il ne faut pas qu'il crée l'irrémédiable, c'est ce que je lui dirai: +La politique ça ne se fait pas tout seul. Tu t'es présenté mais il ne faut pas se séparer+" (sur France Inter)
- Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée: "J'aurais souhaité qu'il ne le fasse pas. Dominique de Villepin a été au coeur de deux dispositifs de deux campagnes électorales, celle de 1995 et 2002, il sait qu'une candidature à la présidentielle, ça ne s'improvise pas. Ce que je souhaite c'est qu'il revienne dans sa famille, qu'on soit rassemblés. Il est mieux qu'il y revienne. Plus on est rassemblés, plus on a de chances de gagner. A chaque fois que la droite et le centre sont rassemblés, on gagne (...). Je pense qu'il y a un principe de réalité qui s'imposera. L'intérêt de se rassembler pour faire gagner son camp. Pour moi l'essentiel est d'être uni".
Est-ce un coup dur pour Nicolas Sarkozy ? "Non, non. Le moment venu il faut que tout le monde sache se retrouver. Ce sera dans quelques semaines ou mois" (...) Je ne souhaite pas qu'ils (avec Hervé Morin) aillent au bout" (sur France 2).
- Jean-Luc Bennhamias, vice-président du Modem: sa candidature "me surprend comme tout le monde (...). Ca n'enlève rien à son intelligence". Ira-t-il jusqu'au bout ? "Je n'en sais rien. J'en connais les difficultés (...). Avoir les signatures de maires, ce n'est facile pour un homme qui n'a jamais été élu même s'il a eu de hautes responsabilités au niveau de l'Etat (...) S'opposer, débattre avec Dominique de Villepin, c'est intéressant. Après ça va où tout ça? Ca n'est pas très clair (...) C'est compliqué de penser qu'il puisse aller dans cette campagne jusqu'au bout vu la manière dont il s'y prend" (sur France Info).
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