Eric Raoult: "Hollande est un fromage à pâte molle!"
Publié le mercredi 23 novembre 2011 à 11h00
Eric Raoult : « Les députés de la Droite populaire sont des maousses costauds ».
Le député de Seine-Saint-Denis, membre de la Droite populaire affiche sa fidélité à Nicolas Sarkozy qu’il veut aider pendant sa campagne
Eric Raoult n'a pas perdu son sens de la formule. A coup de petites phrases, l'ancien ministre « flingue » la gauche, défend bec et ongles Nicolas Sarkozy et veut faire de la Droite populaire le meilleur rempart contre le Front National. Décapant...
Le viol et le meurtre de la jeune Agnès relancent le débat sur le suivi judiciaire des mineurs délinquants. Votre position ?
out ce que nous avons pu dire sur les peines planchers, les délinquants sexuels, etc. depuis le début du quinquennat trouve aujourd'hui sa justification. Nous avons argumenté et dit au Parlement qu'il fallait absolument trouver une solution. Quand j'entends Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny avec qui j'ai débattu à de multiples reprises, dire qu'il ne faut pas donner le curriculum vitae d'un élève condamné aux responsables scolaires, je trouve que c'est scandaleux.
Doit-on alors modifier la loi ?
Mais cette affaire n'est pas qu'une question de politique pénale, c'est aussi une question de protection sociale. Dès que j'ai entendu ce qui s'était passé à Chambon-sur-Lignon, j'ai envoyé des SMS à tous mes potes du gouvernement pour dire attention, ça me rappelle l'affaire du papy d'Orléans avant la présidentielle 2002. C'est un dossier pénal qui peut avoir des répercussions politiques sans commune mesure... Si on modifie la loi, mais qu'on ne l'applique pas, ça veut dire qu'on ne sert à rien !
Que pensez-vous de la proposition de Marine Le Pen d'organiser un référendum sur la peine de mort si elle était élue ?
Il y a le responsable et le citoyen. Le responsable dit ce n'est pas possible et elle le sait très bien car on est corsetés par l'Europe ; le citoyen dit qu'il faut écarter de la société ce type d'individus. L'envoyer sur l'île du Diable à côté de Cayenne ou aux Kerguelen, mais en tout cas pas le laisser dans un collège. La peine de mort c'est le passé. Mais la peine irrémédiable, capitale, inexorable, ce ne doit pas être le passé.
La sécurité sera-t-elle au centre des thèmes de campagne ?
Oui, évidemment, et il faut dans ce domaine trouver une forme d'unité nationale et un consensus pour trouver des solutions qui nous préservent de tels drames.
La Droite populaire à laquelle vous appartenez peut-elle «frayer» avec le Front national ?
Non. La Droite populaire c'est d'abord la fidélité à Nicolas Sarkozy. Les gens qui sont les plus critiqués par le Front national, ce sont les élus de la Droite populaire. Car on est un peu un rempart contre eux. Le Front national met en exergue des vrais problèmes, mais sans apporter de solutions. Ce que nous, nous essayons de faire c'est, dans la fidélité à Sarkozy, de se souvenir du projet de 2007, de le réactualiser pour l'emporter au printemps prochain.
Quel rôle votre courant doit et peut-il jouer dans la future campagne de Nicolas Sarkozy ?
On est des « maousses costauds », en l'occurrence on tient bon, on ne doute pas. On est en première ligne pour défendre le Président et on ne se cache pas derrière notre petit doigt. On est des soldats, plus que des barons.
Sarkozy est-il toujours le meilleur candidat de la droite ?
Oui. Les gens savent que lorsque ça tangue il vaut mieux avoir déjà fait ses preuves...
Allez-vous vous impliquer dans cette campagne ?
Je fais partie des députés relais qui expliquent ce qu'on a fait dans notre bilan de mandat. Je fais aussi partie du groupe Riposte avec Brice Hortefeux, c'est-à-dire ces petits soldats qui montent au front en francs-tireurs pour rappeler un certain nombre de choses à la gauche. Et puis, confidence, j'ai fait mon service militaire avec Nicolas Sarkozy il y a trente ans, ça crée des liens...
Que craignez-vous le plus chez François Hollande ?
Son socialisme qui peut faire oublier qui il est ! Mais je pense que le costard est quand même un peu grand pour lui... Il nous faut un président qui a des cicatrices, qui tient bien au vent alors que Hollande c'est un fromage à pâte molle...
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